Comme je vous le disais dans mon précédent billet, il m’en a fallu du temps avant que je me lance dans l’aventure sureau. En s’installant à la campagne, le champ des possibles en matière de cueillette devient infini et on ne sait pas trop par quel bout commencer.
Alors, après les joies du cynorhodon (plus communément connu sous le nom d'”églantier” voire plus vulgairement de “gratte-cul“) qui réclame des heures et des heures de travail pour un demi pot de confiture, la générosité de la nature a parfois ses limites !
Ou encore la merveilleuse diversité que nous offre l’ortie en cuisine, aussi bien en version salée : pesto et plus étonnant encore en version sucrée : sorbet, biscuit, )…
Je devais me pencher cette année sur le chapitre sureau qui suscitait ma curiosité depuis notre arrivée dans la région. A bien y réfléchir, je pense que ce qui m’avait retenue jusque là était ma méconnaissance du sujet et tout ce que l’on peut lire sur le faux ami du sureau et des risques encourus qui m’avait un brin refroidi.
Car culinairement parlant, le seul ayant droit de cité est le sureau noir ou en langage savant le “sambucus nigra”.
A ne pas confondre avec le sureau hièble.
Comme le sureau noir, le sureau hièble se pare de fleurs blanches puis de baies noires.
Mais là s’arrêtent les points communs et pour faire simple j’ai tenté d’aborder les caractéristiques sous forme de tableau pour bien mettre en relief les différences.
Un kit de survie en somme pour les aventuriers culinaires !
Sureau noir Sureau hièble
COMESTIBLE TOXIQUE
Arbuste Plante herbacée annuelle
(disparait en hiver)
(en moyenne 4 à 5 mètres)
(* fleurs sur le même plan) blancs rosés
décombres, friches… clairières, décombres, friches…
Autre conseil infaillible, dans la mesure où le sureau hièble ne dépasse pas les 2 mètres, cueillez vos corymbes à plus de 2 mètres de hauteur pour être tranquille, cela revêt un autre avantage non négligeable, les fleurs ne seront pas souillées par les animaux cohabitant avec les arbustes !
Alors après avoir pleinement profité de la cueillette des fleurs cette année, je ne vous cache pas que j’attends avec impatience le prochain épisode : la baie de sureau qui réserve, elle aussi j’en suis sûre, son lot de saveurs !
Laisser un commentaire